“Tous ensemble contre les Violences faites aux femmes et filles”
La Première Dame du Burundi, Son Excellence Angeline NDAYISHIMIYE a lancé, ce lundi 27 novembre 2023, la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles dans la province de Kirundo. Sous le thème « Tous ensemble : Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles », elle a souligné l’importance de cette période pour réfléchir aux femmes et aux filles qui subissent ces violences, parfois jusqu’à en perdre la vie, et qui sont également affectées sur le plan psychologique.
Dans son discours, la Première Dame a fait référence aux récents cas de viols sexuels survenus au Burundi, notamment le cas de la petite Kelsey ITEKA sexuellement violée et assassinée, soulignant qu’ils sont le signe que ces violences persistent et doivent être combattues avec détermination. Elle a toutefois souligné que tous les hommes ne sont pas coupables et les a encouragés à dénoncer et à lutter contre ces violences. De même, elle a rappelé que toutes les femmes ne sont pas innocentes et a conseillé à celles qui adoptent un comportement répréhensible de se ressaisir. Elle a également appelé les administrateurs à s’impliquer dans cette lutte contre les violences basées sur le genre. La Première Dame a souligné que la justice stricte aidera à punir et éradiquer ces mauvaises pratiques.
Madame Clara Anyangwe, représentante de l’ONUFEMMES au Burundi, qui était également présente, a déclaré que selon les dernières estimations mondiales, chaque année, 245 millions de femmes et de filles dans le monde subissent des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime. De plus, plus de quatre femmes et filles sur cinq (soit 86 %) vivent dans des pays où il n’existe pas de protections juridiques solides contre la violence.
Elle a souligné l’urgence d’agir pour mettre fin à ces violences. Clara Anyangwe a salué les efforts du gouvernement, des bailleurs et des femmes et hommes champions qui travaillent quotidiennement pour prévenir les violences et garantir que les victimes de ces violences retrouvent leurs droits. Elle a souligné qu’il reste encore beaucoup à faire, en faisant référence à deux cas récents, celui de la petite Kelsey et de la fille de 3 ans et 9 mois de la province de Muramvya.
La Représentante de l’ONUFEMMES a conclu son discours en citant les recommandations du Secrétaire Général du Système des Nations Unies, qui consistent à appuyer des lois et des politiques globales renforçant la protection des droits des femmes et des filles, à renforcer les investissements dans la prévention et le soutien aux organisations de défense des droits des femmes et des filles, à écouter les survivantes et à mettre fin à l’impunité des auteurs de violences, où qu’ils se trouvent, et à soutenir les militantes et à mettre en avant le rôle clé des femmes à tous les stades de la prise de décision.
La Première Dame a appelé à l’union et à l’expression collective, exhortant à construire un Burundi qui refuse de tolérer la violence à l’égard des femmes et des filles. Elle a souligné l’existence d’un mouvement cruel contre les femmes et les filles et a invité tous les acteurs à se mobiliser pour y mettre fin. Elle a conclu son discours en remerciant tous les partenaires et les autres parties prenantes engagés dans ce combat contre les violences basées sur le genre.