Discours de SE Evariste Ndayishimiye lors de la réunion bilatérale à Malabo, avec son homologue de la Guinée Equatoriale

Discours de SE Evariste Ndayishimiye lors de la réunion bilatérale à Malabo, avec son homologue de la Guinée Equatoriale

Excellence Monsieur Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale et Cher Grand Frère et Ami;

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs les Hauts Cadres du Gouvernement de la République de Guinée Equatoriale;

Mesdames et Messieurs, les Membres de la Délégation burundaise

Mesdames et Messieurs, tout Protocole observé ; 

  1. Permettez-moi de prime à bord, de rendre grâce à Dieu Tout -Puissant, qui nous a permis de nous retrouver ensemble ici dans votre beau pays, la Guinée Equatoriale.
  2. Au nom du Peuple Burundais, Nous voudrions ensuite exprimer, du fond de notre cœur, toute Notre profonde gratitude au Gouvernement et au Peuple de Guinée Equatoriale pour l’accueil chaleureux et fraternel dont Notre délégation et Nous-même avons été l’objet depuis Notre arrivée dans cette belle ville de MALABO, riche en histoire.
  3. Qu’il me soit également permis de vous remercier, Excellence Monsieur le Président de la République et Cher Grand Frère, pour l’invitation qui Nous a été adressée d’effectuer une visite d’Etat dans votre pays.

En outre, je m’en voudrais de ne pas vous remercier pour toutes les facilités ainsi que toutes les marques d’attention mises à Notre disposition depuis notre arrivée, permettant ainsi à Notre séjour de se dérouler dans les meilleures conditions.

Cette invitation fraternelle s’inscrit dans le cadre du renforcement des bonnes relations d’amitié et de coopération qui existent si heureusement entre Nos deux pays et Nos peuples respectifs.

  1. Comme vous le savez Excellence Monsieur le Président, dans les relations entre les Nations, les visites d’Etat font partie de ces moments rares et précieux où se mêlent l’histoire et le destin des peuples, moments d’amitiés, de respect mutuel, et d’affection partagée.

Au nom de la République du Burundi, je veux rendre un hommage mérité à l’amitié sincère entre nos deux pays et nos deux vaillants peuples.

Je veux saluer tout particulièrement le peuple de Guinée Equatoriale ainsi que les officiels de votre pays qui sont venus nombreux nous accueillir dans la joie et l’allégresse. Nous en garderons bonne mémoire.

  1. Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère, dans la culture burundaise, un adage kirundi dit: «AGAFUNI KABAGARA UBUMWE NI AKARENGE»-à-d. «c’est par les visites mutuelles qu’on renforce l’amitié et l’amour entre les peuples».

Nous profitons de cette occasion pour réitérer Notre gratitude au Gouvernement et au Peuple Equato-Guinéen, pour l’accueil chaleureux, l’hospitalité légendaire et l’encadrement, dont ont été l’objet, les nombreuses hautes délégations burundaises qui ont déjà effectué des visites de travail dans votre beau et splendide pays, la République de Guinée Equatoriale.

Je n’oublierai jamais une visite que j’ai effectuée dans ce beau pays en août 2018, comme Envoyé Spécial de Son Excellence Monsieur le Président de la République du Burundi, Feu S.E Pierre NKURUNZIZA et comme Membre de la délégation qui est venue partager avec votre Peuple la joie de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de votre beau pays.

J’en garde et en garderai de bons et indélébiles souvenirs.

  1. Par la même occasion, le Gouvernement Burundais exprime ses profonds remerciements au Gouvernement et au Peuple Equato-Guinéens, pour les multiples visites que Votre Excellence a effectuées au Burundi, et se félicite des échanges qui ont eu lieu à ces occasions et qui ont abouti aux résultats fructueux. Le Peuple Burundais vous est profondément et particulièrement gré pour votre soutien pendant les moments de durs épreuves, lors de la disparition inopinée de notre Cher Président NKURUNZIZA et le jour des funérailles nationales.

Grâce aux bons conseils que vous avez prodigués à Notre Guide Suprême du Patriotisme, Feu Son Excellence Pierre NKURUNZIZA, et qui ont été bien accueillis et bien suivis par le Gouvernement du Burundi, les résultats sur terrain dans tous les domaines sont très appréciables.

  1. Excellence Monsieur le Président, Permettez-Nous cette fois-ci de Vous parler un peu de la situation socio-politique et sécuritaire qui prévaut au Burundi, pays que Votre Excellence Connaît si bien.
  2. D’emblée, il me plait de vous informer que la situation au Burundi est stable, calme et entièrement maitrisée sur toute l’étendue du territoire.

Du nord au sud, de l’ouest à l’Est en passant par le centre, la nuit comme le jour, les citoyens Burundais jouissent de leurs droits civiques et politiques en toute quiétude.

Soucieux du bien-être de la population Burundaise, le Gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour pérenniser cette stabilité chèrement retrouvée.

Cette stabilité qui règne sur tout le territoire national a permis au peuple burundais d’organiser le référendum constitutionnel de 2018 et les élections présidentielles, législatives, communales et même collinaires cette année-ci.

  1. Malheureusement, la mort inopinée de Son Excellence Monsieur Pierre NKURUNZIZA, Ancien Président de la République du Burundi a été accueillie avec beaucoup de peine au sein de la population burundaise et de l’Afrique entière, surtout pour son élan et sa vision panafricaniste.

Malgré cette situation de douleur causée par le décès du Guide Suprême du Patriotisme, des Institutions Démocratiquement élues ont été mises en place conformément aux textes de la Loi burundaise et sont aujourd’hui à l’œuvre depuis le plus Haut Sommet de l’Etat jusqu’à la base.

Le Peuple Burundais se réjouit d’avoir organisé lui-même et avec ses propres moyens, sans aucune assistance extérieure, des élections démocratiques, libres, justes, transparentes et apaisées qui ont conduit à la mise en place d’institutions qu’on a baptisées « RETA MVYEYI, RETA NKOZI » ce qui signifie «Institutions Responsables et Laborieuses ».

  1. Pour ce qui est de la situation humanitaire, nous nous félicitons du retour massif et volontaire des réfugiés Burundais qui avaient fui le pays à la suite des crises répétitives qui ont endeuillé le pays dans son histoire.

Au-delà de plusieurs milliers de Burundais qui rentrent d’eux-mêmes sans l’assistance du HCR, depuis le 1er août 2017 jusqu’au 31 août 2020, 92.285 Burundais ont été rapatriés volontairement en provenance de la Tanzanie, mais aussi du Kenya, du Rwanda, de la RDC et de l’Ouganda.

Ce mouvement de retour volontaire massif est une manifestation évidente du retour de la paix, la tranquillité, la confiance et la stabilité dans le pays, nonobstant les propos de certains détracteurs étrangers qui étaient inscrits dans la logique de changement de régime par des procédés illégaux, qui continuent de gonfler délibérément le nombre de réfugiés encore en exile pour maintenir le Burundi dans une psychose de crise artificielle.

  1. Dans le cadre du développement économique, nous avons le plaisir d’informer Votre Excellence que le Gouvernement a mis en place un Plan National de Développement du Burundi (PND-Burundi) 2018-2027, qui s’aligne très bien avec les 17 objectifs du développement durable de l’agenda 2030 et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, doté des axes prioritaires et sur lequel Nous avons demandé à tous les partenaires du Burundi de s’inspirer dans leur intervention dans le respect du principe de l’appropriation nationale.
  2. Nous encourageons ainsi les sociétés et investisseurs de la Guinée Equatoriale de venir au Burundi pour explorer les nombreuses possibilités d’investissement dans Notre pays, dans les secteurs prioritaires comme l’Agriculture et l’Elevage, l’Education, les Sports et la Culture, le tourisme, les infrastructures, le Transport, la gestion de l’Environnement, les Mines et les hydrocarbures, etc.

Notre pays est encore vierge en termes des investissements étrangers. Avec un des codes des investissements les plus attrayants sur le continent africain, nous estimons qu’aujourd’hui c’est le meilleur moment pour investir au Burundi, attendre demain n’est pas une bonne option.

  1. Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère, Permettez-Nous de rappeler que cette rencontre se déroule au moment où l’espace régional et international reste encore victime de défis multiples, liés aux phénomènes de changement climatique, de terrorisme, d’inondations et surtout de la pandémie de la Covid-19, etc.
  2. Tous ces défis affectent négativement et sensiblement les économies nationales ainsi que la vie de la population mondiale. Cela nécessite alors une solidarité internationale accrue et un multilatéralisme positif.

En effet, que ce soit les questions de santé, de l’éducation, de l’habitat, de l’environnement et du développement socio-économique des peuples, le cas de Corona virus vient de montrer au monde entier qu’aucun être humain ne peut être épargné s’il n’y a pas une plate forme commune de combat d’ensemble pour un destin commun pour l’humanité.

  1. Sur la question de COVID 19, Nous avons décidé d’effectuer cette visite au moment où le monde est enfermé sur lui-même et les peuples du monde étant dans la torpeur. C’est justement pour vous dire, Excellence Monsieur le Président qu’au Burundi, on n’a pas peur du Corona Virus. Nous avons considéré que devant l’ennemi, il ne faut pas avoir peur, plutôt, il faut l’affronter et le Burundi a réussi à le vaincre dans son sein.
  2. En effet, au Burundi, la pandémie de la COVID-19 a sensiblement diminué suite aux mesures barrières prises par mon Gouvernement et à une campagne de dépistage systématique au niveau national que nous avons lancée depuis le 6 juillet 2020, pour une période de trois mois avec un objectif d’atteindre zéro cas de contamination à la COVID-19.

Le Burundi a déjà enregistré un seul cas de décès dû à la COVD-19, sur 513 cas testés positifs. L’évaluation faite après cette période de campagne a montré que depuis septembre aucun cas n’est testé positif à l’intérieur du pays mais que la plupart de cas testés positifs sont en provenance de l’extérieur du pays. C’est cette dernière catégorie que nous continuons de gérer à partir de nos frontières.

Je profite de cette occasion pour interpeller nos frères africains de ne pas céder à la peur et aux influences extérieures car le mode de vie des peuples africains est typique pour l’Afrique. Compter sur les copier-coller des méthodes des pays développés depuis longtemps ne conduit qu’a l’échec ; car travailler sur base d’une situation qui ne répond pas a la vie réelle des peuples bénéficiaires ne peut conduire qu’a la perdition.

  1. En ce qui concerne la sécurité collective, le Burundi, avec sa détermination de se joindre à la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la paix dans le monde, aligne des Troupes de Bataillons au sein de l’AMISOM (Somalie) depuis 2007 et la MINUSCA en République Centrafricaine.

Nos troupes se sont montrées vaillantes et déterminées à se sacrifier pour la paix dans le monde et pour celle de nos sœurs et frères africains particulièrement. Le Burundi reste très attaché à l’engagement pris par l’Union Africaine en 2013 de faire taire les armes et de mettre un terme aux conflits armés.

Qu’il me plaise d’appeler au vivre-ensemble dans la paix, entre peuples africains, comme un seul Peuple au destin commun, concevons de nouvelles approches de régler nos conflits, qu’aucun pays africain ne perturbe l’ordre et la sécurité d’un autre car si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous périrons tous comme des idiots, pour emprunter les propos de Martin Luther King.

  1. Sur le plan diplomatique, le Gouvernement du Burundi souhaite bâtir des relations d’amitiés et de coopération fondées sur le principe du respect mutuel, de confiance et de l’égalité souveraine des Etats.

Je ne le répéterai jamais assez, la tendance actuelle de certains Etats qui utilisent des moyens à la fois subtils et illégaux pour réguler la géopolitique et oppresser les pays du Sud et en se substituant à la communauté internationale en leur imposant des mesures coercitives unilatérales en violation des principes de la charte des Nations Unies doit cesser.

  1. Au niveau des Nations Unies, la République du Burundi continue de réitérer sa demande auprès de la Communauté Internationale pour son retrait immédiat de l’agenda du Conseil de Sécurité car la situation actuelle dans le pays ne constitue en aucun cas une menace à la paix et à la sécurité internationale.

Je saisis cette occasion pour remercier sincèrement votre pays, Excellence Monsieur le Président, pour le soutien inestimable que votre délégation à New York a accordée au Burundi au moment où la Guinée équatoriale était membre du conseil de sécurité des Nations Unies de 2018 à 2019.

Notre Ministre des Affaires Etrangères, qui est présent avec moi dans cette délégation, était basé à New York à cette période et il est témoin de cet appui précieux de votre pays sous votre leadership éclairé.

  1. En plus, Excellence Monsieur le Président, nous n’oublierons jamais votre combat, vous personnellement, à la défense du Burundi à l’UA en 2015 au moment ou certains pays africains, pourtant frères, allaient être entrainés dans le schéma du néocolonialiste des puissances occidentales qui ont planifiés le coup d’état au Burundi en 2015.

A la suite de l’échec de ce coup d’Etat, ces pays occidentaux ont imposé le blocus contre le Burundi dans le but d’affaiblir ses institutions et, par-là, révolter son peuple.

Mais nous vous informons, Excellence Monsieur le Président que, malgré ce blocus, le peuple burundais vit encore avec sa résilience et est satisfait du fait que sans ingérence extérieure, la vie continue sans ambages.

  1. Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère.

Sur le plan socio-économique, la communauté internationale doit comprendre que le monde n’a pas de toiture pour un seul Etat.

Nous avons l’obligation d’accepter de vivre ensemble comme des humains ou au contraire de mourir ensemble comme des idiots car les êtres humains ont les mêmes besoins vitaux en quantités et en qualité que tu sois riche ou pauvre.

  1. Par la, j’interpelle les pays africains : l’Afrique n’a jamais été pauvre, elle a été distraite par d’autres civilisations.

Le malheur que les Africains ont connus est d’avoir été colonisés et par la colonisation, d’avoir été victimes de la destruction de leurs mode ou systèmes de gouvernance.

Dans le système des Nations Unies, on parle tout le temps de droit des peuples à l’autodétermination. Quelle autodétermination quand l’occident impose aux africains son mode de gouvernance alors que nous les africains nous n’avons pas la même civilisation ou le même mode de vie ?

  1. Le moment du réveil des consciences et du changement des mentalités est venu Excellence Monsieur le Président et Cher Frère. Pour commencer, je propose une solution très simple : Relier les Pays et Peuples d’Afrique par des vols directs et par le transport par routes.

Aujourd’hui, les peuples des pays de l’EAC échangent facilement grâce aux routes qui relient tous les pays de l’EAC. Ce n’est pas parce que les pays de l’EAC sont plus riches que ceux de la CEEAC vous le savez très bien.

Que notre rencontre insuffle aux pays de la région l’élan nécessaire pour construire des routes qui nous relient. Il s’agit d’une ambition légitime et d’une mission possible, conçues par des Africains et pour l’Afrique, qui vise à doter le continent d’un réseau de transport moderne susceptible de renforcer leurs liens socioéconomiques et leurs échanges commerciaux.

  1. Monsieur le Président, jusqu’à ce jour, l’Afrique n’a pas de problème de vie socio-économique. Son seul problème est le manque de conscience des africains.

Comment réclamer l’indépendance à un pays d’outre mer alors que tu es libre de gérer la destinée de son Peuple?

En Afrique, on célèbre toutes les années les fêtes d’indépendance nationale alors que les pays occidentaux fêtent la journée nationale.

Tout ceci est un complexe qui nous pousse à toujours aller se prosterner devant nos anciens colons pour les faire comprendre qu’il faut nous libérer alors que nous sommes libres. Jouissons plutôt de notre liberté en étant responsable comme eux aussi ils jouissent de leur liberté. Ils jouissent de leur liberté tout en restant attachés à l’Afrique. Nous aussi nous devons jouir de notre liberté tout en restant attachés à la communauté internationale à laquelle nous appartenons tous.

  1. L’autre problème dont l’Afrique a souffert est ce manque de solidarité africaine.

Si on ne vend pas en Europe, on se croit perdant ; si on achète en Afrique, on a le complexe de ne pas être évolué ou civilisé. Pourquoi ne pas vendre en Afrique, pourquoi ne pas acheter en Afrique ?

Ce dont on a besoin, c’est subvenir à nos besoins fondamentaux et non des devises qui seront dépensés en dehors de nos pays.

  1. A ce titre, je salue la bonne volonté des Chefs d’Etat africains qui ont eu l’ingénieuse vision et l’inspiration de créer la zone africaine de libre-échange.

Au demeurant, la ZLECAf se révèle être le plus grand espace d’échange commercial au monde avec un marché potentiel d’une population d’environ 1,3 milliards de personnes et une estimation de 2,5 milliards d’ici 30 ans, ce qui est une aubaine pour l’impulsion d’un imposant développement économique au profit de tous les Peuples d’Afrique.

La ZLECAf vient mettre véritablement fin à la dépendance de l’Afrique vis-à-vis du modèle économique de la servitude et c’est en nous mettant à l’œuvre d’urgence que nous pourrons réduire, progressivement et sûrement, cette dépendance vis-à-vis de l’extérieur et que nous pourrons assurer à nos pays respectifs l’autosuffisance et le développement durables.

Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère,

  1. Sur le Plan des Relations Bilatérales, il ne serait pas superflu de rappeler que la République du Burundi et la République de Guinée Equatoriale sont deux pays frères et amis malgré la distance qui Nous sépare.

Nos deux pays enregistrent et entretiennent de bons rapports d’amitié, de soutiens mutuels et de coopération dans plusieurs domaines d’intérêt commun.

  1. Depuis l’établissement des relations diplomatiques et la signature à Bata, le 21 juillet 2007, d’un Accord Cadre de Coopération Economique, Culturelle, Scientifique et Technique, les relations d’amitié et de coopération entre la République de Guinée Equatoriale et la République du Burundi n’ont cessé de se renforcer au profit de nos peuples respectifs.
  2. La signature d’autres Accords spécifiques dans les domaines variés tels que le Commerce, le transport, l’agriculture, l’échange de la main d’œuvre, l’éducation etc., ainsi que la tenue régulière des réunions de consultations bilatérales ou Commissions Mixtes seraient des éléments importants pour accélérer la mise en œuvre de cet Accord cadre.
  3. La coopération entre le Burundi et la Guinée Equatoriale se fait également à travers les organisations régionales et internationales dont ils sont tous membres telles que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies.

Nous Nous réjouissons des soutiens mutuels qui s’accordent dans ces foras par Nos délégations respectives.

Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère, 

  1. Lors de la visite de Votre Excellence au Burundi, en 2009, vous aviez eu l’occasion de visiter la SOSUMO, une entreprise de production de Sucre au Burundi. On se souviendra qu’au moment des faits, Votre Excellence a promis à cette occasion de contribuer à l’extension des plantations de canne à sucre et avait demandé que le Burundi puisse exporter son sucre en Guinée Equatoriale ainsi que d’autres produits agricoles variés.

Nous souhaitons que les équipes techniques des deux pays puissent se mettre ensemble pour travailler en vue de la mise en œuvre effective du souhait de votre Excellence non seulement pour le sucre mais aussi pour d’autres produits agricoles.

  1. Aujourd’hui, nos projections montrent que le Burundi connaitra dans les prochains jours une surproduction agricole.

Ainsi, Mon pays est disposé à exporter, par cargo, des produits agricoles variés dans votre pays dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

Nos Ministres en charge du commerce devraient se mettre ensemble pour échanger en profondeur sur des modalités pratiques de concrétiser ce projet ambitieux au bénéfice de nos populations.

  1. Au demeurant, dans l’objectif de matérialiser Notre bonne volonté commune et donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale entre Nos deux pays, Nous remarquons la nécessité d’établir des missions diplomatiques résidentes dans les capitales de Nos deux pays respectifs.

Excellence Monsieur le Président et Cher Grand Frère,

  1. Pour conclure, Nous réitérons Nos vœux de bonne santé et de bonheur à Votre Excellence et à Votre Famille ainsi que les Vœux de paix et de prospérité à tout le peuple de Guinée Equatoriale.

Nous réitérons également le souhait d’accueillir encore une fois Votre Excellence dans Notre pays le Burundi pour cimenter davantage les liens historiques d’amitié et de coopération entre Nos deux pays.

Je Vous remercie de Votre aimable attention