Le Président de la République célèbre la fête de la charte de l’unité nationale à Gitega
Les Burundais à travers tout le pays ont commémoré le 05 février 2018, 27 années après qu’ils se soient engagés pour l’unité en votant oui à la charte de l’unité nationale. Différentes personnalités du pays ont fait le déplacement dans les provinces pour se joindre à la population à cette occasion. Le Chef de l’Etat Son Excellence Pierre Nkurunziza accompagné de la Première Dame a rehaussé de sa présence les cérémonies en province Gitega. Participaient également auxdites cérémonies, d’autres dignitaires du pays sans oublier les diplomates accrédités à Bujumbura.
Les cérémonies ont débuté par le dépôt des gerbes de fleurs au monument de l’unité nationale, situé au centre-ville de la province Gitega. C’est le couple présidentiel qui a donné le coup d’envoi, suivi par les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédité à Bujumbura.
Les discours du jour ont été prononcés sur le terrain du 22ème bataillon blindé. Le Gouverneur de la Province de Gitega Venant Manirambona dans son mot d’accueil des invités, a indiqué au Chef de l’Etat que les habitants de sa circonscription vivent dans l’unité et l’harmonie, en témoigne la cohabitation pacifique entre membres des différents partis politiques. Il a également salué le rôle joué par Son Excellence le Président de la République dans l’unification des burundais, par des messages d’unité et de réconciliation.
Le Président de la République Son Excellence Pierre Nkurunziza pour sa part, a plongé le public dans l’histoire du Burundi quand les burundais étaient unis dans les clans avant que les colonisateurs ne sèment le grain de divisions. Avec l’arrivée des colonisateurs, a martelé le Chef de l’Etat, tout a changé ; ils ont inventé des divisions au sein de la population, selon les ethnies, en se basant sur la longueur du nez ou de la taille. Faisant référence à sa propre famille, Son Excellence Pierre Nkurunziza a indiqué que selon les descriptions des colonisateurs, il n’aurait pas la même ethnie que ses sœurs ni avec ses propres enfants, concluant ainsi qu’il n’y a pas d’ethnies au Burundi. « Les Burundais parlent une même langue et ont une même culture, comment peuvent-ils appartenir à des ethnies différentes ? Allez en RDC ou Tanzanie, une langue parlée par une ethnie n’est pas perceptible par les gens d’une ethnie différente», Son Excellence le Président de la République précise.
Son Excellence Pierre Nkurunziza regrette que cent ans après, certains Burundais continuent à injecter ce venin de divisions au Burundi et invite tout en chacun à s’engager pour lutter nationale véritable en combattant les divisions qui sont l’ennemi de l’unité nationale. Le Président de la République se dit convaincu que cette lutte demande la conjugaison d’efforts car le poison de la divisions est très fort, et nous oblige ainsi à boire un remède amer pour être intoxiqué, a insisté Son Excellence Pierre Nkurunziza. Comme la famille est le fondement de la société, le père de la Nation a demandé aux parents d’inculquer à leurs enfants des notions d’unité nationale dès leur bas âge et à revaloriser les clans qui se sont révélés rassembleurs, car, incluant de gens d’ethnies différentes.
Aussi, le Chef de l’Etat a fait remarquer que le Gouvernement a mis en place des mécanismes constituant des remèdes aux divisions ethniques semées par des ennemis de l’unité des Burundais. Il s’agit de la Commission vérité et réconciliation (CVR), qui va permettre aux Burundais de connaitre la vérité sur leur passé douloureux et aider les Burundais à se réconcilier définitivement; la Commission Nationale des Terres et autre Biens (CNTB), chargée de gérer les différends nés des crises qui ont endeuillé le Burundi; l’Institution de l’Ombudsman; l’Observatoire de la lutte contre le Génocide, les Crimes de guerre et les Crimes contre l’humanité ainsi que le Conseil pour l’Unité Nationale et la Réconciliation. Enfin, les cérémonies de commémoration du 27ème anniversaire de la charte de l’unité nationale, se sont clôturées par l’hymne de l’unité, les participants se tenant main dans la main en chantant.